D R A F T O C R
“End of Nations” Speech by P.E. Trudeau on 20 May 1980
Déclaration du premier ministre Trudeau le soir du référendum, le 20 mai 1980.
Les pages 207 à 216 dans la section DOCUMENTS D’ÉPOQUE Pierre Elliott Trudeau: L’intellectuel et le Politique par André Burelle, 2004.
“End of Nations” Speech by P.E. Trudeau on 20 May 1980
Discours « Fin des nations » de P. E. Trudeau le 20 mai 1980
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Nous vivons ce soir / la démocratie dans ce qu’elle a de plus beau / et de plus grave à la fois. |
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Après des semaines de campagne référendaire, / |
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Et les Québécois ont choisi majoritairement / de rejeter la souveraineté-association / et d’opter pour la voie de la fidélité au Canada. |
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Cette victoire du NON / nous la devons a la maturité des Québécois / au travail inlassable des / milliers de fédéralistes de toutes allégeances politiques / ont accepté de s’unir / sous le parapluie du NON … |
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Ce référendum / aura eu au moins un avantage: / celui de nous forcer, comme Canadiens / à prendre un peu plus conscience / de ce que nous sommes / et de l’incroyable richesse spirituelle et matérielle de ce pays. |
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Mais confirmés désormais dans notre volonté de vivre ensemble / nous devons sans plus tarder / nous appliquer à rebâtir la maison pour répondre au nouveau besoin de la famille canadienne. |
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Bien des choses / séparaient des tenants du OUI et du NON dans ce référendums / mais tous étaient animés par une même volonté de changement. / Et c’est sur cette volonté de changement / qu’il faut tabler pour renouveler la fédération canadienne / et redonner a tous les Québécois, comme à tous les citoyens de ce pays / le gout d’être et de se proclamer Canadiens. |
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J’espère que Monsieur Lévesque / acceptera de collaborer à cette oeuvre de renouveau. |
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Je trouve réconfortant, pour ma part, / qu’à l’occasion du référendum québécois, / les premiers ministres de toutes les provinces / aient fait connaître clairement leur désir de changement! / C’est là une source d’espoir pour tous les Canadiens / car nous aurons besoîn / de toute l’ingéniosité et de toute la bonne volonté dont nous sommes capables / pour faire converger les demandes des diverses provinces / et répondre en même temps aux exigences d’unité / et de cohérence du Canada / comme patrie de tous les Canadiens. |
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Pour éviter que ne soit frustrée / cette volonté de changement exprimée au Québec et dans tous les coins du pays, / j’en appelle ce soir a la générosité de coeur et d’esprit des Canadiens. |
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J’en appelle à notre longue / tradition de partagent / à notre volonté de respecter la diversité linguistique et culturelle de ce pays. / J’en appelle à notre sagesse / et à notre sens du compromis honorable. |
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Vouloir vivre ensemble entre Canadiens, / c’est d’abord nous accepter tels que nous sommes / avec nos différences de langues et de culture / mais aussi avec notre commun attachement aux valeurs de liberté et d’entraide / qui sont au coeur de l’ave nlure canadienne. |
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Vouloir vivre ensemble entre Canadiens, / ce n’est donc pas nous déraciner de notre coin de terre / et renoncer a notre originalité culturelle. |
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Comme l’écrivait Emmanuel Mounier : / “Nous avons tous plusieurs petites patries sous la plus grande” / et en ce sens, on peut être authentiquement Québécois, / Terre-Neuvien ou Albertair / |
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Ce miracle du partage économique et / culturel dans le respect des multiples appartenances / des citoyens / c’est le fédéralisme qui / nous a permis et qui nous permettra encore de l’accomplir. |
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Bien loin d’être dépassé / le fédéralisme est la voie de l’avenir pour notre monde inquiet / parce qu’il est seul capable de marier efficacement le besoin d’intimité culturelle des groupes et des personnes / avec les mises en commun qui s’imposent pour régler les problèmes de notre temps. |
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– 2 – parapluie du NON, / et de resserrer les rangs derrière leur chef Claude Ryan. / Au nom de tous les Canadiens. / je remercie tous ces hommes et toutes ces femmes / xxxxe ce qu’ils ont accompli pour leur paysyit je félicite htnsieur GtanOe Ryan d’avoir su mener ses troupes à la victoire. / Ayant moi-même combattu depuis si longtemps pour le triomphe de la cause canadienne^ devrais me réjouir sans réserve des résultats obtenus. | Pourtant / je ne peux m’empécher de penser/a tous ces tenants du OUI qui se sont battus avec tant de conviction / et qui doivent ce soir remballer leur rêvent se plier / au verdict de la… |
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– 3 – au verdict de la majorité.| Et cala m’enlève le goût de téter bruyamment la victoire. A mes compatriotes du Québec blessés par la détaite/je veux simplement dire que nous sortons tous un peu perdants de ce rélérendum. Si l’on lait le décompte des amitiés brlsées^des amours écorchées y oes fiertés : li ; vnjil n’en est aucun parmi nouijqui n’ait quelque meurtrissure de, l’âme à guérlr/dans les jours et les semaines à venir. / Voilà pourquoi je suis heureux et soulagé^ue les Québécois et les Québécoises aient mis ‘In à leurs doutevel proclamé aujourd’hui, par un vote majoritaire, leur attachement au Canada y |
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– 4 – et redonner à tous les Québécois, comme à tous les citoyens de ce paySj/le goût d’être et de se proclamer Canadiens^ J’espère que Atonsieur Lévesquey&cceptera de collaborer à cette oeuvre de renouveau. / Je trouve réconfortant, pour mapart./qu’a l’occasion du référendum québécoises premiers ministres de toutes les provinces ^ient fait connaître clairement leur désir de changement.) C’est là une source d’espoir pour tous les Canadiens/car nous aurons besoin/de toute l’Ingéniosité et de toute la bonne volonté dont nous sommes capables pour faire converger les demandes des diverses provinces^ répondre. |
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